AA ARTICLE Le langage de l’embryon – 2003 FR

 

Le langage de l’embryon. Extrait de: Liber amicorum Steven Batselier, Betty Reiniers & Peter de Roy (red), Juillet 1998, D-1998-Betty Reiniers, éditeur. Dernière édition (anglaise): Aout 2003

Abstract

Introduction.
Après mes études de médecine, j’ai suivi une formation d’anatomiste et d’embryologiste. Au début j’ai été intrigué par les formes et les métamorphoses du corps embryonnaire. Peu à peu, je me suis impliqué dans des discussions sur le statut moral de l’embryon au regard de nouvelles techniques visant à manipuler la conception et l’embryon lui-même. J’ai commencé à réfléchir sur les questions de l’âme et du corps, de l’esprit et de la matière par rapport aux faits et à l’aspect de l’embryon en développement. Que faisons-nous réellement, en tant qu’être humain, quand nous sommes un embryon ? En 1985, J’ai rencontré des gens comme le professeur Steven de Batselier, un psychothérapeute enseignant à l’Université de Leuven, en Belgique. Il m’informa sur les idées et les concepts de plusieurs psychologues en pré natalité comme Maarten, Lietaert, Peerbolte, Robert Laing et Nandor Fodor. Ces psychothérapeutes mentionnent dans leur travail des termes tels que l’expérience pré natale, le psychisme foetal, le choc de la conception et la psychologie pré natale. Ils étendent la portée de l’expérience et de la conscience humaine au-delà des limites habituellement posées par la biologie médicale contemporaine. Car non seulement le biologiste médical, mais toute personne dotée de sens commun est aujourd’hui convaincue que le système nerveux en général et le cerveau humain en particulier a été prouvé être le centre de l’esprit humain et de la conscience humaine, de même que du psychisme humain ou âme. De nombreuses personnes acceptent comme un fait que l’esprit humain et la onscience humaine sont produits par le cerveau. Certains se contentent d’affirmer : tout comme les glandes secrètent les hormones, le cerveau humain secrète le comportement et la personnalité. De manière typiquement cartésienne, le cerveau et les fonctions du système nerveux central sont considérés comme l’origine, la cause du comportement humain et du psychisme. Cette philosophie a réduit le psychisme, l’âme et l’esprit à de purs processus physiologiques. Le point de vue dominant est que l’âme ou le psychisme (appartenant au domaine cartésien de la res cogitans) dans le paradigme des sciences naturelles, ne seraient rien de plus qu’une action du cerveau et appartiendraient donc au domaine de la res extensa. D’un autre côté, on peut aussi paraphraser le philosophe De La Métrie en disant que l’homme n’a pas d’esprit, mais est un être spirituel et que toute la recherche médicale sur la fonction du cerveau ne prouve en aucune manière que l’esprit ou l’âme soient localisés dans le cerveau ou le cortex. J’ai donc commencé moi-même à considérer la possibilité philosophique qu’un cerveau en état de fonctionner est une condition nécessaire mais incomplète pour être la source du psychisme et de l’esprit.

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